Ni élections, ni gestion n’aboliront la corruption

Le Parti Libéral du Québec traverse une tourmente politique et médiatique depuis trop longtemps déjà. Des scandales explosent un peu partout dans son gouvernement au sujet de la sorcière Michèle Courschenes, du gros mafieux Tony Tomassi et du mouton clownesque de Jean Charest. Mais peu importe les réactions, les détenteurs et détentrices des leviers de domination au sein de l’État Québécois rient la barbe bien pleine. Ces gens possèdent le pouvoir entre leurs mains et jamais personne n’ira le leur arracher.

Inutile d’énumérer le nombre de corruptions qui parasitent le système capitaliste étendu au Québec. La liste est infiniment longue et toutes les raisons sont bonnes pour qualifier le Parti Libéral du Québec de corrompu et de menteur. Même chose pour ses membres, ses partisanEs et ses dirigeantEs. Nous savons que ce parti est un ramassis de crapules au service de l’argent, mais le problème ne réside pas là.

En fait, beaucoup trop de personnes affirment qu’en changeant Jean Charest de place, tout va s’améliorer comme par magie. D’autres disent que de simples enquêtes publiques suffisent pour regagner la « confiance des citoyenNEs » qui sombre dans un cynisme politique profond. Certains prétendent que changer de parti politique pour le Parti Québécois, par exemple, ou Québec Solidaire est nécessaire pour remettre le Québec sur pied.  Il y en a même qui vont jusqu’à déclarer qu’un nouveau mouvement politique s’impose pour réunir touTEs les mécontentEs et qu’il faut à tout prix déclencher les élections.

Mais… tout cela est faux. C’est de la pure foutaise, des illusions, un dédain de l’Histoire et de son mouvement. Croire à ces absurdités fantasques, c’est se rentrer le doigt dans l’oeil jusqu’au coude et en jouir jusqu’à en perdre connaissance.

Mettre un autre Premier ministre à la place de Jean Charest n’y changera rien. Absolument rien. Un autre bourgeois, un autre vendu à l’argent dans un costume veston-cravate ne transformera pas notre rapport à la vie, notre mode de vie, nos rapports sociaux de propriétés et nos rapports de domination. Rappelons que le Premier ministre ne peut être que le chef du parti politique au pouvoir, élu selon les règles du jeu libéral, où celui-ci est contraint d’être populiste au sein de son parti. Or, ces partis élus sont tous de la même clique : celle du capitalisme, de l’argent, du monde des affaires. Un Premier ministre, peu importe le foutu parti politique élu, reste et restera là pour assurer son poste de dirigeant politique ainsi que son parti qui, au final, soutient et garanti l’existence du capitalisme – elle-même génératrice de leur existence. C’est du donnant-donnant à n’en plus finir qui ne sert que leurs intérêts de classe – et uniquement.

Aucune enquête publique ne permettra d’éliminer les corruptions. Celles-ci n’ont pour but que de faire la lumière sur certaines choses bien précises sans pour autant cibler le problème fondamental. Elles nous donnent les outils pour découvrir des magouilles faites par des dirigeantEs, des partisanNEs et des membres politiques, mais laisseront ces corruptions persister. Certaines réformes, une fois adoptées par l’Assemblée Nationale, pourraient limiter ou restreindre certaines manigances, mais ne les élimineront jamais en raison de leur nature profonde. C’est cette nature qui en est le problème : c’est le capitalisme (société de classes actuelle d’aujourd’hui). La corruption n’est possible que dans de telles conditions matérielles d’existence, permettant ainsi aux personnes détentrices d’un pouvoir de se prostituer pour de l’argent ou un service. Bref, les enquêtes sont une perte de temps (et ironiquement d’argent).

La confiance, quant à elle, n’est que temporaire. Des enquêtes, et toujours des enquêtes seront réclamées pour regagner continuellement la confiance des masses. Mais au final, qu’est-ce que les dominantEs en ont à foutre de nos demandes d’enquêtes et de leurs résultats ? Ils et elles restent en position de domination, ils et elles exercent le pouvoir et on s’y soumet. CertainEs leur opposeront une contestation pusillanime et cesseront dès que la personne accusée est remplacée – ou bien lorsque la « crise » tire à sa fin. Mais cette « confiance » se joue beaucoup sur le plan idéologique. Ceux et celles qui croiront, dur comme fer, au point de ne plus s’en rendre compte (l’interprétation devient réalité) parleront et opteront toujours pour cette vision libérale de la politique : contrat entre l’État et le peuple. Pourtant, le problème ne réside pas en l’individu (je n’ai plus confiance parce qu’il est corrompu et cache sa corruption), ni en une supposée « nature humaine » (tout humain ayant une portion de pouvoir est voué à être corrompu)  ou une rupture entre deux entités distinctes (les termes libéraux abstraits de l’État et le peuple).

Mais avec ou sans la confiance, la réalité ne change pas. Le taux de participation aux élections varie peut-être, mais sans plus. Les rapports de force demeurent inexistants (ou très techniques dans une optique idéaliste comme les médias, les réseaux sociaux virtuels – facebook – et toute pratique individualiste), l’ordre établi n’est pas menacé et le mode de production capitaliste roule parfaitement. Les personnes qui s’inquiètent d’un tel cynisme sont celles qui croient fermement que tout – et absolument tout – passe par la confiance, non pas au sens axiomatique du terme, mais idéologique (les gens qui votent pour moi ont confiance en moi, sinon ils voteront quand même parce qu’ils croient en ce système).

Mais que ce soit le Parti Libéral, le Parti Québécois, Québec Solidaire ou l’Action Démocratique, pis ça ? Quelles sont leurs différences si ce n’est que leur vision, leur définition de la gestion du Capital et de son maintient selon des cadres techniques et spécifiques propres au parti ? Lequel de ces partis politiques connus demandent l’abolition du capitalisme ? Lequel de ces partis désire la mise en commun des rapports sociaux de propriété ? Lequel de ces partis vise un projet révolutionnaire dans le but de transformer notre réalité avec le monde ? Aucun bien sûr ! Tous parlent de mieux gérer le capitalisme, de le rendre plus humain, plus vivable, plus acceptable à leur façon parce que dans le fond, parler de « mieux gérer » est un point de vue de classe. Chacun d’eux dicte sa version du « mieux », du « progrès », de l’« amélioration », ce qui nous plonge ainsi dans une lutte d’idées, un débat idéaliste sans fin (mon progrès est mieux que le tien). Or, il faut le rappeler : le problème n’est pas sa gestion mais son existence !

Je le répète : L’EXISTENCE DU CAPITALISME EST LE PROBLÈME, SA GESTION N’EST PAS LE PROBLÈME.

Peu importe les mesures entreprises pour humaniser le capitalisme ou prolonger la mince paix sociale entre les classes sociales (le simple fait de dire que les classes sociales n’existent plus s’inscrit dans cette logique), elles ne règleront jamais les problèmes générés par les rapports sociaux de propriété capitalistes. Les inégalités sociales, les corruptions, les hiérarchies et les oppressions ne proviennent pas d’une « nature humaine » comme bon nombre d’imbéciles écerveléEs sans compréhension de la réalité nous vomissent aveuglément. Ces injustices présentes proviennent des impératifs du marché capitaliste, eux-mêmes provenant de la forme de propriété actuelle. C’est un ensemble complexe d’interrelations sociales qui est impossible à régler de l’intérieur par quelconque changement. C’en est pareil pour le patriarcat, le racisme et le spécisme parce que le capitalisme les recycle pour en tirer profit.

Même un nouveau mouvement politique n’y ferait rien. Rassembler touTEs les mécontentEs dans une seule et même bannière, les coalitions le font déjà très bien – notamment celle de la réaction contre le budget Bachand – et on y voit tout de suite les conséquences. Aucune cohérence politique, aucun progressisme réel, ni même un projet révolutionnaire d’une société affranchie du capitalisme et de ses classes sociales. Un tel mouvement est stationnaire et réactionnaire : c’est une réaction sans proposition d’un projet qui transcende la logique capitaliste (gérons « mieux » le capitalisme vs. appliquons autre chose que le capitalisme).

Illustrons tout cela rapidement à l’aide d’une métaphore tirée du film Mulholland Drive de David Lynch.

Dans cette scène, on y voit une femme chanter au microphone dans un théâtre. Soudainement, elle perd connaissance et s’effondre mais la musique continue de jouer. Le public est confus pendant quelques secondes, mais continue d’être fasciné. Il prend graduellement conscience que c’était un playback. Ici, on peut considérer la chanteuse comme la marionnette (dans notre cas, le Premier ministre Jean Charest) où celle-ci, si elle cesse de suivre le rythme de la musique (faire du lipsync), révèle une partie de la réalité, de la vérité en soi. On découvre aussitôt que la marionnette n’est pas nécessairement à l’origine de la musique vocale (idéologie dominante et totalisante qui régule nos pensées et interactions sociales). En fait, ce n’est qu’un pion au service de la musique.

Dans l’audience, certainEs spectateurs-trices attendront qu’un remplacement rapide se fasse pour continuer le lipsync et oublieront tout par la suite. D’autres se boucheront les oreilles et se banderont les yeux (ou se retourneront de dos au spectacle) pour « boycotter ». Plusieurs diront qu’il ne faut que changer de musique, et ce sera fait. Quelque-unEs vont se mettre une autre musique dans les oreilles pour se « sentir libres ». Mais au final, nous demeurons aliénéEs. Nous restons assisES dans le théâtre, sous le charme de ce qui nous berne : un playback. On est prêt à tout questionner, tout proposer, tout « gérer » sans jamais pointer là où il faut pointer : la musique. D’où vient-elle ? Qui la fait jouer et pourquoi ? Comment l’arrêter ?

Très peu tenteront de dépasser ce cadre de réflexion pour sortir de cet enfer rose bonbon, de cette illusion entretenue et alimentée par les spectateurs et spectatrices. Mais pour en sortir, il faut sortir complètement du théâtre parce que celui-ci ne peut être transformé de l’intérieur ! Le problème c’est que les portes de sortie sont barricadées. L’unique moyen d’ouvrir les portes passe par un rapport de force, un contact direct et violent avec la barricade (à moins que celle-ci tombe par elle-même, chose qui ne se produira jamais), non pas singulier mais « de masse » (parce qu’on ne peut pas s’en sortir seul). Souvenez-vous qu’un théâtre ne peut en être un sans spectateur et spectatrice (un système sans agent social, sans aucune communication, sans aucune interaction sociale).

Nous devons détruire ce théâtre, mais de l’extérieur. Sinon, nous périrons avec lui. En d’autres termes, amener le capitalisme à sa mort sans envisager une alternative, c’est nous condamner à suivre son chemin… ou le reconstruire. Enfin, vous comprenez.

Déclencher des élections pour élire d’autres vendus à l’argent, d’autres gestionnaires du capitalisme… où est la différence ? Masquer la plaie avec un nouveau voile ne guérie pas la plaie : il la rend jolie, attrayante, à la limite crédible et véridique, mais sans plus. CertainEs diront : « si tu ne votes pas, tu ne devrais pas chialer » comme si le pouvoir passait obligatoirement et seulement par un petit bout de papier avec un X dessus. Mais en quoi « choisir » ses dictateurs du Capital est un pouvoir ? Nous devons exercer notre pouvoir dans la pratique politique qui entre nécessairement dans un rapport de force, et non pas confier notre pouvoir aux acolytes du vecteur capitaliste !

Croyez-vous vraiment que depuis plus de 4000 ans, le pouvoir passe par un « je choisis de voter pour ça » ?

Ce ne sont que des illusions pour nous berner, nous maintenir dans un état végétatif et croire assurément que tout s’arrangerait uniquement par un bulletin de vote. C’est une histoire qui se répète depuis plus d’un siècle, et nous sommes loin d’en avoir fini. Pourtant, la tendance actuelle montre que les masses en ont ras-le-bol de cette vieille méthode capitaliste pourrie jusqu’à la moelle. Ce « devoir de citoyen » qui, au départ, n’était disponible qu’aux hommes blancs propriétaires et riches (je parle ici de l’exercice du droit de vote), et qui ne sert qu’à garantir l’existence du capitalisme sous diverses formes « acceptables ». Voter, c’est être en accord avec le système capitaliste et en jouir (consciemment ou inconsciemment).

Comme punition aux abstentions, on culpabilise ces personnes tannées, déjà galvanisées par les mensonges capitalistes d’une « fin de l’histoire » où les classes sociales n’existent plus, que le marxisme est mort, qu’il n’y a plus d’alternative, que le monde vit ses derniers temps avant l’apocalypse, et qu’il ne nous reste qu’à profiter du moment présent pour être le plusse heureux possible. En ce sens, fini la lutte des classes, fini les manifestations, fini la « violence » qui est l’emblème suprême de l’immaturité, de la frustration et de l’absence des plaisirs de la vie. Après tout, l’Histoire n’est qu’une expérience individuelle d’une quatre-vingtaine d’années dans la jouissance virtuelle !

Une contradiction se crée donc ici : on lave le cerveau des masses en leur disant « profitez de la vie maintenant avant qu’il ne soit trop tard ! Achetez une bière et soyez heureux ! Aimez votre travail et gagnez toujours plus ! Cessez de réfléchir et consommez du bonheur ! » mais tout de suite après le savon change pour leur dire qu’il est important d’exercer leur « droit de vote » afin de maintenir la démocrassie en santé. Selon cette logique, il faut « profiter maintenant sans attendre à demain » et « penser pour les autres sans quoi il n’y aurait plus de lendemain ».

Une contradiction purement postmoderne qui ne fait aucun sens.

Malheureusement, bien que cette contradiction insensée semble plus forte que jamais, aucune alternative n’est envisagée à cette recette magique d’élections ou d’une « meilleure gestion ». Le communisme ? Haha, jamais ! « C’est bon qu’en papier, impossible en pratique à cause de la « nature humaine » » nous diront ces arriéréEs de l’Histoire. Le capitalisme ? Ça n’existe même plus à leurs yeux : aujourd’hui, tout va de soi et le capitalisme est aussi un allant-de-soi, un phénomène naturel, intrinsèque à tout être vivant comme l’oxygène respiré et non un fragment défini de l’Histoire. Les masses, victimes de l’idéologie dominante dictée par les gens ayant « part » au Capital, ne se rendent même pas compte qu’elles sont aliénées au point de garantir cette fausse conscience de l’éternité capitaliste. Par conséquent, elles se mangent entre elles et ne font que « réagir » par réaction aux injustices ou incohérences trop évidentes de la classe dominante.

Si l’on veut vraiment sortir de ce laxisme et de ces corruptions, il n’y a qu’une seule solution : la Révolution. C’est l’unique façon de s’affranchir du capitalisme et, en l’occurrence, de se séparer du cirque électoral qui assure encore et toujours les rapports sociaux de propriété capitalistes en nous donnant l’illusion d’exercer notre pouvoir. Cette Révolution nécessite une cohérence politique avec un projet d’envergure et radical de l’Histoire : le communisme. Autrement, vous pouvez continuer à élire vos dictateurs selon un « vaste » choix avec la conviction que notre misérable vie aliénée et névrosée vivra autre chose que la répression, l’expropriation, l’injustice, l’inégalité, le mensonge, la corruption, l’exploitation et la guerre.

Camarades, le pouvoir est au bout du fusil !

31 Réponses to “Ni élections, ni gestion n’aboliront la corruption”

  1. Très bon billet. Je ne suis toujours pas convaincu au sujet des armes à feu mais toujours curieux.

    Je faisais de la propagande à 3 jeunes en fin d’adolescence à la job cette nuit. Y’en a un qui m’a dit:  » I though socialism was evil. ».

    Le communisme, est-ce que sa pourrait presque être considéré un mouvement « underground » tellement c’est méconnu?

    • Mon prochain billet traitera sur la violence et de son rôle dans la contestation. Tu vas mieux saisir ce qu’on entend par « violence » (et donc, tôt ou tard, par armes à feu).

      Pour ce qui est du communisme, c’est pas « underground ». C’est simplement considéré comme une « poubelle de l’histoire du XXe siècle », comme quoi c’est mort et c’est terminé. Qu’on a atteint la fin de l’histoire (c’est-à-dire le capitalisme) et qu’il n’y aura plus jamais rien d’autre. À la limite le fascisme renouvelé sous une autre forme (voir Italie d’aujourd’hui) mais sans plus.

  2. fdafda Says:

    Ni élections, ni gestion n’aboliront la corruption et encore moins le communisme, qui sont les états avec le plus de corruption.

    Le problème avec le communisme est que les gens qui le désirent, ne possèdent pas les qualités ni les capacités nécessaires pour le mettre en place. Alors à défaut de pouvoir agir, ils préconisent les armes et la destruction. Il est toujours plus facile de mettre le feu à un théâtre que de le bâtir, mais il est intéressant de noter que les communismes qui mettent le feu vont se donner la même importance que celui qu’il l’a construit. Mais bon, l’un nécessite un bidon d’essence et 2 minutes de préparation tandis que la construction demande des mois. Voilà pourquoi le communisme ne sera jamais une solution et ne verra jamais le jour. Toujours des illuminés à la mèche courte.

    Je ne pense pas qu’il faille détruire tout, je crois au principe démocratique, mais il y a des changements majeurs à faire. Tout d’abord, il faut que le changement proviennent de l’intérieur, c’est-à-dire de bourgeois, comme vous les appelez, qui ont les capacités nécessaires pour opérer un tel changement et qui sont favorables aux visions communismes et socialismes. Le plus dur est de trouver des gens à qui le système est favorable et qui désire le changer pour le plus bien et notre juste le bien individuel.

    Bref, je suggère plutôt que de convertir des jeunes à une cause ou une idéologie extrême, il serait mieux que bourgeois et prolétaires discutent pour arriver à un compromis pour tous.

    et au fait, la démocratie n’est pas le capitalisme. Des hommes comme Buffet ou Gates sont parmi les plus riches du monde, mais ils sont aussi les plus grandes donateurs pour les causes sociales, 80% et 95% de leur fortune sera donnée à une fondation à leur mort. Rien n’est parfait dans ce monde, mais les beaux gestes méritent d’être soulignés.

    Si le communisme était si bon, les français l’auraient mis en place lors de la révolution française ou les américains lors de la guerre d’indépendance? en 4000 d’histoire le communisme n’a jamais existé ou ceux qui s’en sont réclamés prophètes sont parmi les auteurs des pires génocides de l’histoire.

    Une rivière ne coulera jamais à contresens. Donc, le communisme qui est l’antithèse de la nature humaine, ne pourra jamais être. Il vaut mieux détourner la rivière.

    • Pourquoi continues-tu de troller ce blogue ? Décâlisse.

    • te rend tu compte que tu ne fait pas de sens, avec tes termes arriérés comme « nature humaine » et tes questions/conclusions sur l’histoire sont complètements irréelles et déconnectés, comme si la révolution française aurait pu installer un système mondial avec une si courte période d’existence.

    • « Ni élections, ni gestion n’aboliront la corruption et encore moins le communisme, qui sont les états avec le plus de corruption.

      Le problème avec le communisme est que les gens qui le désirent, ne possèdent pas les qualités ni les capacités nécessaires pour le mettre en place. Alors à défaut de pouvoir agir, ils préconisent les armes et la destruction. Il est toujours plus facile de mettre le feu à un théâtre que de le bâtir, mais il est intéressant de noter que les communismes qui mettent le feu vont se donner la même importance que celui qu’il l’a construit. Mais bon, l’un nécessite un bidon d’essence et 2 minutes de préparation tandis que la construction demande des mois. Voilà pourquoi le communisme ne sera jamais une solution et ne verra jamais le jour. Toujours des illuminés à la mèche courte.  »

      Vous confondez le vrai communisme avec le bolchévisme. Je ne réponds pas autre chose à ça.

      « Je ne pense pas qu’il faille détruire tout, je crois au principe démocratique, mais il y a des changements majeurs à faire.  »

      Pas de changements significatifs sans remise en question des principes médiocratiques.

      « Tout d’abord, il faut que le changement proviennent de l’intérieur, c’est-à-dire de bourgeois, comme vous les appelez, qui ont les capacités nécessaires pour opérer un tel changement et qui sont favorables aux visions communismes et socialismes. »

      Malheureusement, il n’est pas dans l’intérêt des bourgeois à ce que le capitalisme soit aboli, à moins que de tels bourgeois abandonnent leurs privilèges.

      « Des hommes comme Buffet ou Gates sont parmi les plus riches du monde, mais ils sont aussi les plus grandes donateurs pour les causes sociales, 80% et 95% de leur fortune sera donnée à une fondation à leur mort. Rien n’est parfait dans ce monde, mais les beaux gestes méritent d’être soulignés.  »

      Oui, mais il faut aussi dénoncer la façon dont ils se sont enrichis.

      Le reste est trop con pour commenter…

  3. fdafda Says:

    Alors si tu me dis de décâlisser, c’est que tu as un projet d’un renouveau populaire mais seulement avec une petite gang sélectionnée et triée sur le volet? c’est pas très populiste comme idée ou même communisme, car tu sélectionnes ceux que tu veux avoir ou pas. Au fait, vous êtes combien d’agitateur, 2 ou 3 ou juste le même à personnalité multiple?

    Vous n’êtes pas ouvert à la discussion. Personne n’a voulu me rencontrer en vrai pour discuter et débattre, mais en fait, je préfère pas, vous n’allez que haine et violence en vous pour débattre.

    Il est toujours aussi drôle de remarquer que vous faites un raisonnement à deux balles et vous vous dites entre vous, bel exemple, je fais le même en changeant des noms, et non, ça n’a pas de sens.

    et une révolution n’est pas assez pour installer un système? alors que faut-il? une guerre civile planétaire pour l’instauration d’un nouvel ordre mondial? Tout nouveau changement doit débuter par de petits gestes, il est utopique de croire que tout va être instantané et universel simultanément.

    • Princesse Says:

      Vous n’avez aucune chance de nous convaincre, nous sommes tous convainqus que nous vivons dans le meilleur des mondes. Désolé, mais cela vous rend impertinent, parce que rien de ce que vous faites changera quelque chose.

      • Ce blogue n’a aucune intention de convaincre qui que ce soit. Ce n’est pas son but, et ce n’est pas en convainquant quelqu’un que celui-ci intériorisera l’élément « nouveau ». Si vous cherchez à être convaincue, faites-le vous-mêmes.

        Si vous êtes déjà convaincue qu’il n’y a plus aucun avenir, je vous invite à connaître l’Histoire de l’espèce humaine depuis ses débuts – ainsi que le monde qui vous entoure actuellement et comment il fonctionne. C’est par la compréhension de la réalité que nous pouvons, collectivement, la transformer. Il est donc tout à fait normal que vous dites que seul, je ne peux rien changer. C’est très vrai, et c’est ce qui est dénoncé.

      • Je pense que Princesse faisait de l’ironie, mais il semble bien que vous ne pouvez pas déceler ce type de discours.

        J’ai toujours pensé discuté avec des gens évolués et qui réfléchissaient, mais là. Répondre sérieusement à un commentaire ironique démontre juste que vous êtes disjoncté et que vous oubliez de réfléchir par vous-même.

        Mais bon, allez-vous encore vous objecter et me discréditer sur mon vocabulaire. Un mot hors contexte, etc…. et c’est moi qui utiliserait le ad hominem. lol 😛 il faut bien devenir prof de philo pour voir des jeunes aussi mal l’utiliser.

      • Pourquoi êtes-vous convaincus d’une telle chose?

    • fdafda Says:

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Argument_d%27autorit%C3%A9

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Argumentum_ad_consequentiam
      (appel à la flaterie)

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Argumentum_ad_novitatem
      Mais davantage pour les vieux concepts de Marx d’une autre époque

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Argumentum_ad_lazarum
      argument du pauvre

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Argumentum_ad_nauseam
      pour vos citations

      http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9shonneur_par_association
      pour discréditer tous les bourgeois ou les gens qui réussissent

      on voit où les gens éduqués et communistes s’abreuvent du savoir et sur l’art du discours. WIKI! lol

  4. fdafda Says:

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/05/23/001-forums-contenus-conservateurs.shtml

    Je connais ma rhétorique, j’ai fait sociologie et philosophie à l’université.

  5. fdafda Says:

    Ma maman ne veut plus que je veux vous parle….

    snif snif…

  6. Vous voulez mettre à mort le capitaliste, mais vous le remplacer par quoi ?

    et si c’est possible, je ne veux pas de rhétorique ou de pensées creuses, mais une réflexion opérationnelle.

    Supposons que la révolution se mets en place et que le communisme, selon votre définition à vous, s’instaure. Alors comment vivrait-t-on ceci?

    1. Motiver les gens à travailler si l’argent n’existe plus? ce n’est pas tout le monde qui vont travailler sans rétribution? encore plus difficile pour les emplois difficiles

    2. Comment gérer l’accès à la propriété? il est impensable que tous peuvent avoir une maison?

    3. Que fait-on des révolutionnaires? certains voudront revenir à l’arrière. goulag ou pendaison des rebelles?

    4. Comment gère-t-on les ressources disponibles? Comment distribuons la nourriture?

    5. Le sport professionnel est-il aboli et interdit? sinon, comment déterminer qui peut assister à des matchs?

    6. comment s’applique la justice? (que devint la police, les avocats et les juges, les prisons)

    7. Qui dicte les lois? ou il n’y a plus de loi ou d’interdit?

    8. Que devint l’éducation? aboli ou ce n’est plus nécessaire?

    Si vous voulez que je pense comme vous, je préfère ne pas penser. Je ris encore de la réflexion qui se demande si les animaux peuvent avoir une conscience sociale, alors que la plupart des animaux ne savent pas que l’image dans un miroir est la leur. Alors demandez à un animal qui ne sait pas que l’image dans le miroir est la leur, s’il développe une pensée sociale. C’est un peu fort.

    • @tata

      Je vais répondre à vos questions, mais de mon point de vue anarchiste. Notre humble serviteur a des choses à dire lui aussi, bien sûr.

      D’abord, quand on parle d’abolir le capitalisme, il n’est pas nécessairement question d’abolir les marchés, alors certaines de vos questions n’ont pas beaucoup de sens.

      « 1) Motiver les gens à travailler si l’argent n’existe plus? ce n’est pas tout le monde qui vont travailler sans rétribution? encore plus difficile pour les emplois difficiles. »

      Déjà, le « motiver les gens à travailler » est ridicule puisque la survie ne dépendra pas du travail et qu’il n’y aura plus d’esclavage salarial. De plus, encore faut-il définir ce qu’est une rétribution, ce qui ne sera pas nécessairement aboli.

      « 2. Comment gérer l’accès à la propriété? il est impensable que tous peuvent avoir une maison?  »

      Il y aura probablement moins de maisons que présentement, pour occuper moins de territoire, sauf dans les secteurs ruraux paysans, qui seront probablement plus nombreux. Aussi, ce sera moins coûteux de se loger, car l’offre de logements ne sera pas raréfié pour générer du profit.

      « 3. Que fait-on des révolutionnaires? certains voudront revenir à l’arrière. goulag ou pendaison des rebelles? »

      Les révolutionnaires auront le même statut que tout le monde. La deuxième question n’a tout simplement pas de sens, il ne s’agit pas du bolchévisme, ni de certaines dictatures capitalistes soutenues par les States et ses valet terroristes occidentaux…

      « Comment gère-t-on les ressources disponibles? Comment distribuons la nourriture? »

      Certainement mieux que présentement, puisque tous n’ont pas leur part. Et ne confondez pas avec les files d’attentes soviétiques, svp!

      « Le sport professionnel est-il aboli et interdit? sinon, comment déterminer qui peut assister à des matchs?  »

      Non, ça ne sera pas aboli, mais il n’y aura plus d’État pour les soutenir, alors ça prendra beaucoup moins de place que présentement. Comment déterminer qui peut assister à des matchs? Premier arrivé, premier servi, comme d’habitude!

      « 6. comment s’applique la justice? (que devint la police, les avocats et les juges, les prisons)

      7. Qui dicte les lois? ou il n’y a plus de loi ou d’interdit? »

      Personne ne sait exactement comment cela sera fait dans une anarchie. Plusieurs méthodes co-existeront, mais chose certaine, la répression policière et judiciaire prendra beaucoup moins de place qu’actuellement. N’oubliez pas que la grande majorité des prisonniers N’ONT COMMIS AUCUN CRIME!

      « 8. Que devint l’éducation? aboli ou ce n’est plus nécessaire? »

      Elle ne sera certainement pas abolie, elle va prendre plus de place qu’actuellement, mais il n’y aura pas de monopole là-dessus. Et elle ne sera plus obligatoire.

      « Alors demandez à un animal qui ne sait pas que l’image dans le miroir est la leur, s’il développe une pensée sociale. »

      Attention, il y a plus d’animaux sociaux que vous ne le croyez…

  7. Excellent billet, malgré mon désaccord sur la dernière phrase et sur le vote.

    Tu sais ce que je pense des agressions. Et en ce qui concerne le vote, je crois qu’il y a des occasions où on peut s’en servir intelligemment. Mais bon, se contenter du vote pour changer les choses est idiot, on s’entend là-dessus.

  8. fdafda Says:

    J’aime bien les réflexions de David Gendron, on va déjà une meilleure qualité de l’argumentation

    • Merci, mais sur le fond, il n’y a pas beaucoup de différences.

      • On n’est pas obligé d’être d’accord, mais j’aime bien pouvoir discuter et débattre.

        Ça change des liens sur les articles wiki pour chaque mot et des définitions très perso de la plupart des collaborateurs ici. Quand on est mal à l’aise à débattre, on n’argumente pas sur le fond, mais sur les détails. C’est ainsi que les gens camouflent leur incapacité à débattre, elles mettent des bâtons dans les roues inutilement.

        Ne jamais oublier que Dieu explique tout, mais ne prédit rien! 😛

  9. Princesse Says:

    Je n’étais pas ironique, merci à David Gendron pour ma défense.

    Je suis pour le capitalisme (pur, sans État, anarchique avec uniquement de la propriété privée…)etc.
    Je suis sur qu’un jour je serai face à l’Agitateur sur un champ de bataille, chacun se battant pour nos idées ( et là j’étais ironique, ce jour ne viendra jamais au Québec de mon vivant )

    • Évidemment : vous crèverez bien avant.

    • fdafda Says:

      désolé, je pensais qu’il avait juste des communistes ici et des anarchistes, parce que pour tous les autres opinions, ils disent « décalissez », alors trouvez quelqu’un qui est d’avis contraire m’étonne. J’ai crû à de l’ironie parce que c’est la première fois que je vous voyais commentez.

      Je ne suis pas un capitalisme dur, ni un socialiste, mais mi-chemin entre un peu toutes les idéologies.

      La seule chose que je déplore, ce sont les extrémistes et les opinons de type blanc ou noir que j’agitateur aime et les discours violent ou incitant à la violence.

      l’agitateur et son groupe sont des mésadaptés sociaux qui trouvent plus facile de cracher sur tout que de s’adapter à un environnement. Reculons de 4000 ans, Je suis sûr qu’ils seraient du genre à manifester contre l’hiver et la neige et à soulever le peuple pour une guerre civile contre la neige, plutôt que de développer le feu ou fabriquer des habits chauds. 😛

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